14/01/2017

9, une création du Petit Théâtre de Pain

Fondée en 1994, le Petit Théâtre de Pain est une troupe permanente constituée de dix-sept personnes de langues et cultures différentes. Aujourd’hui, elle réside à Louhossoa, au Pays Basque et y assure la direction artistique de Hameka, lieu de fabrique dédié aux arts de la rue et au théâtre en euskara (langue basque).
La troupe cultive cet esprit qui passe par la mise en commun des propositions et le souci de réinventer un théâtre vivant et métissé. Les choix artistiques se font de manière collective : aller vers un théâtre populaire, jouer partout, même là où le théâtre est absent, investir les théâtres et les espaces publics tout en gardant l’exigence des propos. La mise en scène (individuelle ou collective), le rapport au public et à l’espace sont en recherche permanente.

Sur scène ou en espaces publics, le Petit Théâtre de Pain joue 80 à 100 représentations par an. Le Petit Théâtre de Pain en est à sa vingtième création. La troupe a notamment collaboré avec Tim RobbinsFernando ArrabalGeorges BigotPhilippe Ducou(chorégraphe), l'auteur Aurélien RousseauVladimir Petkov (metteur en scène bulgare), ou encore les compagnies  Artedrama  et Dejabu (Espagne), Opéra Pagaï (France), Teatro de los Andes (Bolivie), Biagachti Hora (Bulgarie) et Ton Und Kirshen(Allemagne).

« 9 », leur dernière création est une affaire de parricide. Un adolescent est accusé d'avoir sauvagement assassiné ses grands parents d'adoption. Est-il coupable ? Si oui, s'il n'y a pas de doute raisonnable, ce sera la perpétuité. 


Avec cette pièce, Le Petit Théâtre de Pain imagine un spectacle librement inspiré de Douze hommes en colère, de Reginald Rose. Mais « 9 » se passe aujourd'hui. Ce sont cinq hommes et quatre femmes, neuf représentants du peuple en proie au doute et à la colère, en lutte avec le destin. La vie d'un gamin est entre leurs mains. Une histoire d'intime conviction. Ce huis- clos met en jeu le pouvoir de la parole.

Cette envie d’écrire sur la justice est en droite ligne avec le théâtre déterminé qui fonde cette troupe depuis plus de vingt ans, des masques arrachés du Roi Ubu aux cicatrices à vif des mondes meurtris et souterrains de Traces ou du Siphon, jusqu’à l’interprétation en treillis d’un Hamlet réécrit en langue basque.

Mais il fallait transporter le texte original de Reginald Rose dans la société française contemporaine. Une intuition de départ, un coup de fil, une rencontre rapide, et, au final, une révélation :
« On cherchait un dramaturge, quelqu’un qui écrit vraiment pour la pièce », un nom a émergé, celui de Stéphane Guérin, un habituel du Théâtre du Rond-Point, à Paris.



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