Fondée
en 1994, le Petit Théâtre de Pain est une troupe permanente
constituée de dix-sept personnes de langues et cultures différentes.
Aujourd’hui, elle réside à Louhossoa, au Pays Basque et y assure
la direction artistique de Hameka, lieu de fabrique dédié aux arts
de la rue et au théâtre en euskara (langue basque).
La
troupe cultive cet esprit qui passe par la mise en commun des
propositions et le souci de réinventer un théâtre vivant et
métissé. Les choix artistiques se font de manière collective :
aller vers un théâtre populaire, jouer partout, même là où le
théâtre est absent, investir les théâtres et les espaces publics
tout en gardant l’exigence des propos. La mise en scène
(individuelle ou collective), le rapport au public et à l’espace
sont en recherche permanente.
Sur
scène ou en espaces publics, le Petit Théâtre de Pain joue 80 à
100 représentations par an. Le
Petit Théâtre de Pain en est à sa vingtième création. La
troupe a notamment collaboré avec Tim
Robbins, Fernando
Arrabal, Georges
Bigot, Philippe
Ducou(chorégraphe),
l'auteur Aurélien
Rousseau, Vladimir
Petkov (metteur
en scène bulgare), ou encore les compagnies Artedrama
et Dejabu (Espagne), Opéra
Pagaï (France), Teatro
de los Andes (Bolivie), Biagachti
Hora (Bulgarie)
et Ton
Und Kirshen(Allemagne).
« 9 »,
leur dernière création est une affaire de parricide. Un
adolescent est accusé d'avoir sauvagement assassiné ses grands
parents d'adoption. Est-il coupable ? Si oui, s'il n'y a pas de doute
raisonnable, ce sera la perpétuité.
Avec cette pièce, Le Petit
Théâtre de Pain imagine un spectacle librement inspiré de Douze hommes en colère, de Reginald Rose. Mais « 9 » se passe
aujourd'hui. Ce sont cinq hommes et quatre femmes, neuf
représentants du peuple en proie au doute et à la colère, en
lutte avec le destin. La vie d'un gamin est entre leurs mains. Une
histoire d'intime conviction. Ce huis- clos met en jeu le pouvoir de
la parole.
Cette
envie d’écrire sur la justice est en
droite ligne avec le théâtre déterminé qui
fonde cette troupe depuis plus de vingt ans, des masques
arrachés du Roi
Ubu aux
cicatrices à vif des mondes meurtris et souterrains de Traces ou
du Siphon, jusqu’à l’interprétation en treillis d’un Hamlet réécrit
en langue basque.
Mais
il fallait transporter le texte original de
Reginald Rose dans la société française contemporaine. Une intuition de départ, un coup de fil, une
rencontre rapide, et, au final, une révélation :
« On
cherchait un dramaturge, quelqu’un qui écrit vraiment pour la
pièce », un nom a émergé, celui de Stéphane Guérin,
un habituel du Théâtre du Rond-Point, à Paris.
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