10/12/2011

Biographie de Roberto Succo (7)

7ème partie : En prison (février-mai 1988)
Succo est enfermé dans la prison de Trévise, prison provinciale pour petits délinquants, où il est placé en isolement dès son arrivée. 
Le lendemain, alors qu’il effectue la promenade quotidienne dans la cour, il fausse compagnie à ses gardiens, escalade le mur et se retrouve sur le toit de la prison. 

Là, Succo crie des injures envers les policiers dont les fusils sont pourtant pointés sur lui mais l’homme les défie quand même : "Allez-y, tirez-moi dessus !" 
Pendant une heure, il injurie également les journalistes venus en nombre, leur hurlant : "Je vous tue tous !"  Puis il leur crie en français : "Dites à Sabrina qu’elle m’a trahi ! Tu m’as trahi, Tu es une putain !" 
Il récite également un extrait de Stendhal : "Souvent femme varie, bien fol qui s’y fie", délire pendant une heure sur ses exploits et soudain se déshabille.
 
Il montre ses muscles et s'énerve : "Si j’avais su, je ne serais pas revenu en Italie. Je ne peux pas rester en prison. Les oiseaux meurent en prison et je suis un oiseau." 
Puis, il commence à lancer des tuiles sur les passants et les automobiles. 
Un journaliste qui a assisté à la scène dira : « J’ai vu un animal qui cherchait la liberté dans sa folie et qui ne pouvait pas se laisser enfermer. »
Au bout d’un moment, Succo est bien obligé de redescendre mais il le fait à sa manière, avec panache. Des fils électriques relient les bâtiments. Il monte sur un fil tel un équilibriste, fait deux pas, tombe mais se rattrape en s’agrippant avec les mains et avec les pieds. Il avance mais fait une chute de cinq mètres et disparaît aux yeux des journalistes qui le croient mort.
 
Transporté à l’hôpital de Trévise, il n’aura finalement que trois côtes cassées et une luxation à l’épaule. 
Il est ensuite transféré dans une prison plus sûre à Livourne. 

Succo est donc entre les mains de la police italienne mais ses crimes, il les a commis en France. Le juge Bernard, en charge de l’enquête à Toulon, reçoit l’autorisation de l’interroger à la maison d’arrêt de Livourne. Là, Succo lui dit qu’il ne sera jamais jugé en France et qu’il sera déclaré irresponsable. 
Et de fait, le 9 mai 1988, 9 ans après le meurtre de ses parents,  Succo, que l'Italie refuse d'expatrier en France, est une nouvelle fois déclaré irresponsable par les psychiatres. Il est diagnostiqué « schizophrène paranoïde », profondément  atteint et extrêmement dangereux. Il doit donc retourner à l’asile psychiatrique. 

 


 Mais le 23 mai 1988 dans une cellule de haute sécurité du pénitencier de Vicence, il se suicide. 
On le retrouve sur son lit, la tête enveloppé dans un sac plastique dans lequel il avait ouvert une cartouche de camping gaz.






 

Dans l’une de ses dernières lettres écrites depuis sa prison italienne, Succo écrivait cela : « Quand ils vous diront que je serai mort, n’ayez pas trop de chagrin, je serai en train d’écouter le chant des oiseaux. »












1 commentaire:

jacklyn a dit…

Effrayant cependant tres beau jeune homme ! dommage pour un schizophrène paranoïde d avoir commis tel recidivisme !!