26/11/2011

Biographie de Roberto Succo (5)

5ème partie : La Suisse (janvier-février 1988)

Roberto Succo est passé en Suisse. 
Deux jours après avoir tué l’inspecteur Morandin, il braque une station service sur les bords du lac Léman et s’enfuit. Il s’arrête plus loin sur le bord de la route pour changer ses plaques d’immatriculation comme il le fait souvent. Soudain, il aperçoit une patrouille de la police suisse. Il part en courant et abandonne sa voiture. Dans le coffre, les policiers retrouvent des outils, des cagoules, des vêtements militaires, un révolver 357 Magnum, un fusil à pompe, un pistolet 22 Long Rifle et surtout un révolver Manurhin, le révolver des policiers français.
En attendant, il est toujours en fuite et arrive à Lutry sur les bords du lac Léman dans un petit village suisse proche de Lausanne.
Françoise Wannaz, une institutrice de 30 ans est venue y faire ses courses et sort de la pharmacie à midi. Le jeune homme l’interpelle. Il ouvre sa veste et  montre son arme. « On va à Yverdon ! » lui dit-il.
Lorsque la voiture de l'institutrice démarre, Succo l’embrasse sur la joue, comme soulagé d’échapper à la police. Françoise Wannaz qui a bien compris que sa vie est en danger, ne doit pas énerver son passager ni lui transmettre sa peur. 
Au cours de la discussion qui s’engage dans la voiture, il lui montre son arme et lui dit qu’avec "ça", il peut tuer. Puis il lui confie aussi qu’il ne se considère pas comme un être vivant mais plutôt comme un mort. 


Soudain alors que la confiance semble s'installer entre l'institutrice et son ravisseur, celui-ci aperçoit une voiture de police dans le rétroviseur alors que devant lui, un barrage se dresse. Il met l’arme sur la tempe de Françoise Wannaz et crie qu’il va la tuer si on ne le laisse pas passer et si on ne lui donne pas d’arme. Un des policiers lui donne son arme et ils le laissent passer mais se lancent aussitôt à sa poursuite et des coups de feu éclatent de partout.




Tandis que Succo est retourné à l’arrière, occupé à tirer sur ses poursuivants, Françoise Wannaz ouvre la porte-avant de la voiture et se laisse tomber. Par chance, elle est indemne. La voiture quitte la route et finit dans un mur mais le tueur parvient à s’enfuir. 


 
On l’aperçoit le soir-même à Berne où il se réfugie dans un immeuble de la banlieue. Là, il surgit dans l’appartement d’une jeune fille de 16 ans qu’il ligote ainsi que ses trois amis quand ils arrivent à la fête qu’elle avait organisée. Il viole la jeune fille et une de ses amies. Il vide ensuite le frigo, mange en regardant la télé puis s’enfuit à pieds par la fenêtre-arrière de l’appartement. 

Pendant ce temps, les policiers suisses arrêtent un suspect du nom d'Andreas Kolbe. En effet, la fille de la commerçante chez qui Succo louait l’appartement de Toulon dit qu’elle connaît Succo et qu’il ne s’appelle pas André mais Kurt. Or, dans leurs fichiers, les enquêteurs trouvent un type du nom de Bruno Kurt, ancien légionnaire dont la véritable identité est Andreas Kolbe. Grâce à un mandat d’arrêt international, on retrouve Kolbe à Zurich et on l’arrête mais ses empreintes ne correspondent pas à celles qu’André le tueur fou avait laissées sur le lieu de ses agressions. De plus, les témoins ne le reconnaissent pas. C'est une nouvelle fausse piste.

Roberto Succo est donc toujours en fuite, on  a son portrait-robot mais on ne connaît toujours pas sa véritable identité. 

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