Nous sommes le 26 janvier 1988 à La Seyne-sur-Mer dans le Var. Il est 4 heures du matin. Un homme prénommé Jacky et appartenant au Milieu toulonnais, boit un verre avec ses copains au bar d’une boîte de nuit peu fréquentable.
C'est alors que Roberto Succo accompagné par deux filles, arrive à leur hauteur. Les filles se font draguer par Jacky et ses copains, ce qui a le don d'irriter Succo. Le ton monte entre les hommes. Succo menace de tuer Jacky qui en retour, lui écrase sa cigarette dans l’œil. Le tueur part en courant et Jacky le poursuit. Erreur, car Succo est allé à sa voiture chercher son arme. Aussitôt il tire sur son poursuivant qui n'a pas le temps d'esquiver. Atteint à la moelle épinière, celui-ci ne remarchera jamais.
Le tireur a pris la fuite et les deux jeunes filles qui l’accompagnaient ont disparu mais des témoins les ont reconnues. Ce sont des hôtesses du bar l’Enfer dans le quartier chaud du Petit Chicago à Toulon.
Trois inspecteurs de la police judiciaire sont envoyés sur place pour interroger les jeunes filles dans l’hôtel où elles sont logées. L’inspecteur Michel Morandin monte avec son collègue Claude Aiazzi jusqu’à la chambre n°7. Le 3ème flic reste dans la voiture.
A l’étage, il y a une fille. L’inspecteur Morandin l’interroge. Au bout de quelques minutes, Aiazzi sent une présence dans son dos. Il se tourne et voit un jeune homme :
"Vous désirez monsieur ?" lui demande-t-il. Le gars sourit et se dandine. « C’est la police ! » ajoute Aiazzi. En entendant ces mots, l’homme essaie de sortir son arme mais Aiazzi se jette dessus et le ceinture pour le neutraliser. Manque de chance, il butte dans un sac de voyage posé au milieu de la pièce et part à la renverse. Un premier coup de feu l’atteint à hauteur de la rate et un deuxième dans l’épaule. Le premier coup de feu a atteint également Morandin qui était derrière Aiazzi. Le tireur s’enfuit mais Morandin pourtant blessé à la jambe, se lance à ses trousses et tombe malheureusement dans l’escalier. L’homme fait demi-tour, prend l’arme de service du policier et l’abat d’une balle en pleine tête. Puis il sort et disparaît dans les dédales de la vieille ville.
La police toulonnaise est sur les dents. On dessaisit les policiers de Toulon pour calmer le jeu et on passe l’affaire aux enquêteurs du service régional de Marseille sous la direction du juge Bernard.
Les deux hôtesses interrogées racontent que l’homme a dit s’appeler André. L’une d’elle a passé la nuit chez lui dans un appartement à côté du bar de l’Enfer dans le quartier du Petit Chicago. Les policiers s’y rendent alors et apprennent qu' "André" louait ce logement à un commerçant qu’il payait chaque mois en liquide.
A l'intérieur de l'appartement, les policiers découvrent des armes, des faux papiers et des objets volés dont certains auraient été dérobés à Annecy. Il y a aussi des cartes d’identité falsifiées avec la photo d' "André".
Pour les policiers, le tueur a enfin un visage. C'est maintenant l’ennemi public n°1 et la chasse à l'homme est lancée.
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