3 - La bande dessinée d'Ilaria Trondoli : Roberto Succo coupable d'être schizophrène
Ilaria Trondoli est née à Udine en Italie le 10 avril 1978. Cette fan de Hugo Pratt et plus particulièrement de Hermann est passionnée depuis toujours par l'image et la bande dessinée.
En 2008, elle écrit, dessine et colorise son troisième album : Roberto Succo, coupable d'être schizophrène. Cet ouvrage soutenu par le site tueurenserie.org est paru en 2008 aux éditions Emmanuel Proust dans la collection Atmosphères. Son auteur a reçu le Prix "Bulle d’Encre"2008 au Festival BD de la Bulle d’Or de Brignais. Le livre compte plus de 130 pages et contient en supplément un dossier tiré du site tueursensérie.org.
La personnalité du tueur est révélée par les recherches d’Ilaria Trondoli, originaire du Frioul tout comme Roberto Succo. Elle trouvera même une pièce à conviction inédite : la lettre manuscrite du tueur en série écrite en prison.
Ilaria Trondoli reconstitue – par chapitres datés et à rebrousse-poil – le drame. Elle le fait sans compassion ni condamnation mais essaie de comprendre son compatriote en avançant la thèse de la folie schizophrène.
De nombreuses questions sont également soulevées comme celle du pardon des familles en l’absence de procès ou encore le rôle de la société face à ce type de crimes.
Roberto Succo par Ilaria Trondoli
Au début je n'étais pas très inspirée par l'histoire d'un sérial killer. Je ne voyais pas comment traiter ce genre en BD. Et puis je me suis documentée. J'ai regardé le film et finalement l'histoire m'a beaucoup intéressée. Je me suis beaucoup documenté. Je suis aussi allée sur la tombe de Roberto où j'ai découvert qu'il y avait des fleurs. J'ai alors laissé un petit mot avec mon numéro de téléphone, en espérant que je ne tomberais pas sur un serial killer (rires). Il s'est avéré qu'il s'agissait d'une femme qui connaissait Roberto Succo. Elle avait récupéré des copies de lettres que Roberto écrivait à son psychologue, Domenico Franco. Elle avait suivi toute l'histoire. Nous nous sommes rencontrées et elle m'a parlé entre autre de la jeunesse de Roberto Succo. J'ai pu obtenir la photocopie d'une des lettres que j'ai intégrée dans l'album.
J'ai fait volontairement le choix de mettre des couleurs généreuses en apposition avec la tension narrative. Ma maison d'édition était assez dubitative. Mais si on y réfléchit, on avait à faire à un personnage séduisant qui assassinait les gens dans des régions ensoleillées. Alors pourquoi ne pas garder des couleurs proche de la réalité.
Quelque part je me demande comment un garçon de dix neuf ans peut commettre autant d'atrocités. Peut-être qu'il aurait dû être soigné plus tôt, peut-être que ses parents auraient pu faire quelques chose pour lui. D'après ce que j'ai compris sa mère était très sévère. Peut-être qu'il y aurait eu moyen de faire quelque chose ... mais on ne saura jamais.
Quelques vignettes extraites de la bande dessinée
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