Sandra
saisit mal les derniers mots de sa mère murmuré sur son lit de
mort. Elle comprend qu'elle ne doit jamais cesser de penser à elle
sans quoi sa mère mourra à jamais. La jeune femme vit alors dans la
peur perpétuelle d'oublier cette mère tant aimée. Son père décide
de se remarier, et tous deux viennent vivre chez la nouvelle
belle-mère qui assigne à Sandra mille tâches ménagères. Sandra
accepte vaillamment, pensant ainsi expier ses manquements. Puis vient
le jour du bal....
Pour
réinventer le conte à sa façon, Joël Pommerat a souhaité
reprendre les choses d’un peu plus haut afin de créer une pièce
“sur la mort, sur la vie et sur le temps”. Son récit commence
donc tandis que la mère malade adresse à sa fille des paroles
presque inaudibles et qu’elle ne comprendra pas tout à fait…
Parfois, le deuil arrête le temps ; parfois, les vivants se sentent
chargés des morts, au risque de succomber sous le fardeau. Comment
Cendrillon se remettra-t-elle en marche en se délivrant du
malentendu qui l’accable ? Avec une délicatesse qui n’exclut pas
un humour permanent, Pommerat aborde ici une troisième fois, après
Le Petit Chaperon Rouge et Pinocchio, les questions graves et vitales
de toute enfance.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire